Dibattiti

Futuro del lavoro, lavoro del futuro: nuovi diritti, nuovi valori?

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organizzato nell'ambito di:

 

Palazzo Farnese, Roma

Venerdì 12 novembre, ore 18.30

Futuro del lavoro, lavoro del futuro: nuovi diritti, nuovi valori?

Alain Supiot, giurista,

Dominique Méda, sociologa,

Ota De Leonardis, sociologa.

Modera Roberto Ciccarelli, filosofo e giornalista
 

Incontro in presenza, posti limitati

ISCRIZIONE OBBLIGATORIA FINO AD ESAURIMENTO POSTI DISPONIBILI CLICCANDO QUI 

e in diretta streaming in italiano e in francese

Evento realizzato con il sostegno di Edison e in partenariato con RaiRadio3.

Nell’ambito dei Dialoghi del Farnese

 

 

Il tema del lavoro è uno dei più stringenti in Italia, Francia e Europa. È allo stesso tempo un valore economico e personale, un mercato e un campo di sperimentazione della globalizzazione dove si calcolano i rischi, si progettano i cambiamenti tecnologici. Quali sono le sue trasformazioni tra piattaforme e conversione ecologica, disumanizzazione e « governance attraverso i numeri », disuguaglianze e nuove catene del valore? Sarà il diritto del lavoro un ostacolo oppure una necessità di giustizia? Sono compatibili le nuove forme del lavoro con il Welfare? Esploreremo queste domande insieme al giurista francese Alain Supiot, la sociologa e filosofa italiana Ota de Leonardis e la sociologa e filosofa francese Dominique Méda, anche in occasione della pubblicazione di Alain Supiot, La sovranità del limite. Giustizia, lavoro e ambiente nell’orizzonte della mondializzazione, Milano, Mimesis (a cura di Andrea Allamprese e Luca d’Ambrosio, Postfazione di Ota di Leonardis), 2020.


 

Dominique Méda è Professore all’Università Paris Dauphine-PSL, ricercatrice all’Institut de Recherche interdisciplinaire en Science Sociales.  Ha partecipato di recente a Le Manifeste Travail : Démocratiser. Démarchandiser. Dépolluer, Seuil, 2020. Tra le sue opere: Une autre voie est possible? Vers un modèle social-écologique (2020); Le travail. Une valeur en voie de disparition? (1995). In italiano sono stati tradotti: Società senza lavoro. Per una nuova filosofia dell’occupazione, Feltrinelli, 1997; Il lavoro. Che cos’è quando c’è, Asterios, 2005.

Ota De Leonardis è stata Professore di Sociologia all’Università di Milano Bicocca, direttore di Rassegna Italiana di Sociologia, presidente del Consiglio Scientifico dell’Institut d’Etudes Avancées di Nantes. È stata membro del Centro per la Riforma dello Stato (Roma). I suoi ambiti di studio concernono le istituzioni, le politiche pubbliche con riguardo al welfare, le trasformazioni della sfera pubblica, della cittadinanza e della democrazia. Tra le sue pubblicazioni: (a cura di, con altri) Democracy and Capabilities for Voice. Welfare, Work and Public Deliberation in Europe, 2012; (a cura di, con F. Neresini) “Il potere dei grandi numeri”, special issue, RIS, 3-4, 2015; “Il Mercato totale. Su diritto e democrazia”; (a cura di, con altri) Covid-19. Tour du monde, 2021.  

Alain Supiot è Professore emerita al Collège de France (cattedra « Stato sociale e mondializzazione : analisi giuridica delle solidarietà ») e socio corrispondente della British Academy (2015). Dal 2016 al 2018 è stato membro della Commissione mondiale sul futuro del lavoro dell’OIL. Le sue ricerche si svolgono principalmente in due campi: diritto sociale e teoria del diritto, oggetto del suo libro La gouvernance par les nombres (2015). Di lui in italiano, oltre a La Sovranità del limite: Axel Honneth, Richard Sennett, Alain Supiot, Perché lavoro? Narrative e diritti per lavoratrici e lavoratori del XXI secolo Milano, Fondazione Feltrinelli, 2020 ; Lo spirito di Filadelfia. Giustizia sociale e mercato totale, et al./edizioni, 2011; Homo juridicus. Saggio sulla funzione antropologica del Diritto, Mondadori, 2006 ; Il Futuro del Lavoro, Carocci, 2003.

 

 

 

 

Report di/par Noemi Magerand, Lettrice di scambio Università degli studi Roma Tre



 

Version française 

 

Le constat de départ des intervenant-es est qu’aujourd’hui le travail est souvent perçu comme un univers en voie de disparition (robotisation, perte de droits, déclassement…), et qui n’est plus le lieu d’une émancipation individuelle et sociale.

Le dialogue tout au long de la soirée cherche à aller au-delà de ces représentations, en rappelant les différentes valeurs et représentations associées au travail dans l’histoire, en passant par l’analyse de nouvelles formes d’exploitations, pour arriver à l’avenir du travail qui se dessine sous nos yeux, en particulier en lien avec la crise écologique que nous vivons.

 

Rappels historiques :

 

Au XVIIème siècle on ne parlait pas de monde du travail : le travail était basé sur le qualitatif – quelqu’un met au service une qualification, un art –, tandis que le quantitatif se limitait aux travailleurs journaliers. Cette deuxième dimension devient alors majoritaire à l’ère industrielle et avec le contrat de travail, conçu comme échange de quantités (de l’argent en échange de temps). Ce sont aussi en ces termes que va se réduire la justice sociale (salaire, durée de travail).

C’est également sur cette vision que se construit l’État Providence après la Seconde Guerre Mondiale : la question du sens de l’activité humaine (qualitatif) n’est pas posée, et l’État promet une sécurité économique croissante. Aujourd’hui, la peur du déclassement pèse plus que la promesse de progrès.

Enfin, dernier élément historique, la révolution numérique a également profondément changé notre imaginaire du travail : à l’ère industrielle, le monde était appréhendé comme une question de masse et d’énergie. Aujourd’hui, l’imaginaire du travail est celui du smartphone, fait d’algorithmes et de travailleurs sur plateformes.

 

Dominique Méda : « Notre concept moderne de travail est composé de plusieurs couches de signification, qui ont été déposées par les différents siècle, et aujourd’hui nous vivons avec un concept multiforme du travail. Nous avons une première couche de signification (…) qui nous dit que le travail est juste un facteur de production qui nous sert à créer de la richesse. (…) Une deuxième couche de signification a été apportée au début du XIXe (…) : c’est l’activité de travail elle-même qui est prise en considération (…) : dans l’œuvre que je fais, je peux vous montrer ma singularité, ma personnalité. (…) Une troisième couche de signification a été ajoutée à la fin du XIXe : c’est le travail comme pivot de la société salariale, comme lieu où va s’ancrer le droit du travail et de la protection sociale. »

 

Ce sont là trois dimensions contradictoires entre elles, et le salariat est devenu à la fois très désiré et aujourd’hui attaqué.

 

 

Tendances du monde du travail aujourd’hui :

 

Les intervenants s’attardent en particulier sur les conditions des coursiers, qui concentrent certaines tendances générales du monde du travail. C’est une réelle bataille juridique à mener, afin de reconnaître la subordination de ces travailleurs. C’est un retour des structures juridiques féodales (Alain Supiot) : le serf n’était pas un salarié, car on lui donnait un petit carré de terre qu’il devait cultiver dans l’intérêt de son seigneur. Juridiquement, il s’agit là de la structure que l’on retrouve avec le coursier et les plateformes.

 

Alain Supiot : « La volonté des plateformes de n’avoir aucune responsabilité vis-à-vis des coursiers correspond à une tendance beaucoup plus large de nos nouvelles organisations économiques qui est de déconnecter les points de pouvoir économique avec les points d’imputation de responsabilités : c’est-à-dire que les chaînes de production sont des chaînes d’irresponsabilité généralisée. »

 

Ota De Leonardis souligne également que le concept de résilience, très « à la mode », qui requiert d’être toujours prêt à réagir à l’imprévu, permet en partie aussi d’alimenter cette irresponsabilité. S’il pouvait être connoté positivement, aujourd’hui il est ambigu, car il tend à s’appliquer aux individus et beaucoup moins aux institutions, et l’on perd ainsi les responsabilités dans la chaîne des pouvoirs décisionnels. Ce concept peut donc être un piège, mais son potentiel positif peut nous aider à nous préparer à la crise écologique, dont la pandémie est une des expressions.

 

Ota de Leonardis: «On l’a vu lors de la pandémie : la perte de contrôle du temps social fait en sorte que les sociétés sont perpétuellement actives, jour et nuit, il n’y a pas de limites à l’exploitation. (…) C’est un déni de la limite. Et le travail est, à l’inverse, la condition, le paramètre par lequel rétablir une mesure dans le rapport au monde. «

 

 

Quelles perspectives pour l’avenir du travail ?

 

Les plateformes sont le laboratoire (dangereux) de l’avenir du travail : management par algorithmes, entreprises qui refusent d’endosser le rôle d’employeur (et donc d’assurer la santé et la sécurité des employés, de payer des cotisations sociales…).

Comment répondre à cela ? En confortant le salariat, mais aussi en le transformant : donner un pouvoir égal aux représentants des salariés et aux représentants des actionnaires (Dominique Méda).

 

Il faudrait également penser un statut du travail au-delà de l’emploi, et hiérarchiser le travail essentiel, poser la question de quel travail et pourquoi. Le travail dit « invisible », en première ligne lors de la pandémie (infirmières par exemple), est appelé en sociologie “travail non marchand” et il pèse surtout sur les femmes. Or la pandémie a démontré que ce travail invisible est en réalité essentiel : mais déjà ces travailleuses ont disparu de l’horizon médiatique.

 

Enfin, la question de la crise climatique a été longuement liée à celle de l’avenir du travail. Ce dernier est un pivot pour penser d’autres domaines de nos sociétés et d’autres enjeux, comme l’écologie ou encore l’immigration (Ota De Leonardis).

Justice sociale et justice climatique doivent aller de pair, sinon la transition va peser sur les plus modestes. C’est une opportunité pour penser un autre monde du travail, à partir d’un autre paradigme, avec de nouveaux indicateurs sociaux et économiques (autre que le PIB par exemple), de nouvelles représentations. Il faut rompre avec l’idée que l’humain doit avoir un rapport de conquête et d’exploitation avec la nature.

 

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Version italienne 

 

La constatazione iniziale dei relatori è che oggi il lavoro è spesso percepito come un mondo che sta scomparendo (robotizzazione, perdita di diritti, declassamento, ecc.) e non è più il luogo dell’emancipazione individuale e sociale. Il dialogo, durante tutta la serata, cerca di andare oltre queste rappresentazioni, ricordando i diversi valori e rappresentazioni associati al lavoro nel corso della storia, analizzando le nuove forme di sfruttamento, fino ad arrivare al futuro del lavoro che sta prendendo forma davanti ai nostri occhi, ed in particolare in relazione alla crisi ecologica che stiamo vivendo.

 

Cenni storici:

 

Nel XVII° secolo non si parlava di un “mondo del lavoro”: il lavoro si basava sull’aspetto qualitativo - mettere un’arte al servizio della società -, mentre l’aspetto quantitativo era limitato ai lavoratori a giornata. Questa seconda dimensione è diventata poi maggioritaria nell’era industriale, con il contratto di lavoro, concepito come uno scambio di quantità (denaro in cambio di tempo). È a questi termini che viene ridotta la giustizia sociale (salari, orari di lavoro).

Quest’ultima è anche la visione su cui è stato costruito lo stato sociale dopo la seconda guerra mondiale: la questione del senso e della qualità dell’attività umana non viene posta, mentre la quantità diventa la priorità: lo stato promette una crescente sicurezza economica. Oggi, la paura del declassamento pesa più della promessa di progresso.

Infine, un ultimo elemento storico: la rivoluzione digitale ha cambiato profondamente il nostro immaginario del lavoro. Nell’era industriale, il mondo era inteso come una questione di massa e di energia. Oggi l’immaginario del lavoro è quello dello smartphone, fatto di algoritmi e lavoratori su piattaforme.

 

Dominique Méda: «Il nostro concetto moderno di lavoro è composto da diversi strati di significato, che sono stati stabiliti nei secoli, e oggi viviamo con un concetto multiforme di lavoro. Abbiamo un primo strato di significato (…) che ci dice che il lavoro è solo un fattore di produzione che serve per creare ricchezza. (…) Un secondo livello di significato è stato introdotto all’inizio del XIX° secolo (…): è l’attività lavorativa stessa che viene presa in considerazione (…): nel lavoro che faccio, posso mostrare la mia unicità, la mia personalità. (…) Un terzo livello di significato è stato aggiunto alla fine del XIX° secolo: è il lavoro come perno della società salariale, come luogo in cui il diritto del lavoro e la protezione sociale sono ancorati.”

 

Queste sono tre dimensioni contraddittorie le une con le altre, e il lavoro salariato è diventato sia molto desiderato che sotto attacco.

 

Tendenze nel mondo del lavoro oggi:

 

I relatori si concentrano in particolare sulle condizioni lavorative dei riders, che concentrano alcune tendenze generali nel mondo del lavoro. Vi è una vera battaglia legale da condurre per riconoscere la subordinazione di questi lavoratori. È un ritorno alle strutture giuridiche feudali (Alain Supiot): il servo della gleba non era un salariato, perché gli veniva dato un piccolo pezzo di terra che doveva coltivare nell’interesse del suo signore. Legalmente, questa è la struttura che troviamo con i riders e le piattaforme.

 

Alain Supiot: «Il desiderio delle piattaforme di non avere responsabilità per i riders corrisponde a una tendenza molto più ampia delle nostre nuove organizzazioni economiche, che è quella di scollegare i punti di potere economico con i punti di imputazione della responsabilità: cioè, le catene di produzione sono catene di irresponsabilità generalizzata.”

 

Ota De Leonardis fa inoltre notare che il concetto molto alla moda di “resilienza”, il quale richiede di essere sempre pronti a reagire agli imprevisti, alimenta in parte anche questa irresponsabilità. Mentre prima poteva avere una connotazione positiva, oggi è ambiguo, poiché tende ad applicarsi agli individui e molto meno alle istituzioni, e quindi si perde responsabilità nella catena dei poteri decisionali. Questo concetto può quindi essere una trappola, ma il suo potenziale positivo può aiutare a prepararsi alla crisi ecologica, di cui la pandemia è una delle espressioni.

 

Ota de Leonardis: «L’abbiamo visto durante la pandemia : la perdita di controllo sul tempo sociale fa sì che le società siano perennemente attive, giorno e notte, non ci sono limiti allo sfruttamento. (…) Questo è una negazione del limite. E il lavoro è, viceversa, la condizione, il parametro, attraverso cui ristabilire una misura nel rapporto con il mondo.”

 

Quali prospettive per il futuro del lavoro?

 

Le piattaforme sono il laboratorio (pericoloso) del futuro del lavoro: management con algoritmi, aziende che rifiutano di assumere il ruolo di datore di lavoro (e quindi di garantire la salute e la sicurezza dei dipendenti, di pagare i contributi sociali…).

Come rispondere a questo? Rafforzando il sistema salariale, ma anche trasformandolo: dando lo stesso potere ai rappresentanti dei lavoratori e ai rappresentanti degli azionisti (Dominique Méda).

 

Dobbiamo anche pensare allo status del lavoro al di là della sola occupazione, e dare la priorità al lavoro essenziale, ponendo la questione di quale lavoro e perché. Il lavoro cosiddetto «invisibile», in prima linea durante la pandemia (le infermiere, per esempio), è noto in sociologia come lavoro “non di mercato» e pesa molto sulle donne. La pandemia ha dimostrato che questo lavoro invisibile è in realtà essenziale: ma queste lavoratrici sono già scomparse dall’orizzonte dei media.

 

Infine, la questione della crisi climatica è stata collegata a lungo a quella del futuro del lavoro. Quest’ultimo è un punto cardine per pensare ad altri settori delle nostre società e ad altre questioni, come l’ecologia e l’immigrazione (Ota De Leonardis).

Giustizia sociale e giustizia climatica devono andare di pari passo, altrimenti la transizione peserà sui più poveri. Questa è un’opportunità per pensare a un altro mondo del lavoro basato su un altro paradigma, con nuovi indicatori sociali ed economici (diversi dal PIL, per esempio) e nuove rappresentazioni. Dobbiamo rompere con l’idea che l’uomo debba avere un rapporto di conquista e di sfruttamento con la natura.