Débat d'idées

Nuove energie, verso la transizione

Partagez !
organisé dans le cadre de :

 

Palazzo Farnese - Roma
Martedì 2 novembre, ore 18.30

NUOVE ENERGIE,
verso la transizione

Jean-Marie Tarascon, professore al Collège de France e socio dell’Académie des Sciences

Jean-Baptiste Fressoz, storico della scienza, della tecnologia e dell’ambiente (EHESS, a distanza)

Gilberto Dialuce, Presidente ENEA

 Lorenzo Mottura, Deputy Director della Divisione Strategy, Corporate Development & Innovation presso Edison SpA

Modera:  Marco Motta, conduttore di Radio3 Scienza
 

 

 

Evento realizzato con il sostegno di Edison e in partenariato con RaiRadio3.

Nell’ambito dei Dialoghi del Farnese

 

L’ultimo rapporto dell’IPCC ce lo dice : lo stato di avanzamento della crisi climatica è sempre più preciso e allarmante e la transizione energetica è quindi più che mai necessaria. Sappiamo che dobbiamo abbandonare i combustibili fossili a favore delle energie rinnovabili, trasformare in modo sostenibile tutti i settori energetici, dalla produzione al consumo finale e così limitare le emissioni di gas serra. La transizione energetica risponde sia a un bisogno che a un desiderio, sia dei governi che delle popolazioni. Ma a che punta siamo in questo processo ? E una grandissima sfida che si appoggia sulla ricerca scientifica e l’innovazione tecnologica, ma coinvolge anche l’economia, la geopolitica e impatta tutta la società nel suo insieme. Ne parliamo con Jean-Marie Tarascon, professore del Collège de France e specialista dello stoccaggio dell’energia, Gilberto Dialuce, Presidente dell’ENEA, Jean-Baptiste Fressoz, storico delle scienze e dell’ambiente dell’EHESS e Lorenzo Mottura, Deputy Director della Divisione Strategy, Corporate Development & Innovation presso Edison SpA.

 

Jean-Marie Tarascon è uno specialista di chimica dello stato solido ed elettrochimica. Professore al Collège de France nella cattedra «Chimica del solido ed energia», è stato dietro la creazione della rete europea di eccellenza ALISTORE-ERI e della rete francese sull’accumulo di energia elettrochimica. È membro dell’Académie des Sciences e dell’Institut universitaire de France.

Jean-Baptiste Fressoz è storico della scienza, della tecnologia e dell’ambiente. È ricercatore presso il CNRS (Centre Alexandre Koyré de l’EHESS). È anche l’autore di diverse opere, tra cui «L’apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique» (Seuil, 2012). 

L’ingegnere Gilberto Dialuce è presidente dell’ENEA, Agenzia nazionale per le nuove tecnologie, l’energia e lo sviluppo economico sostenibile. Dialuce vanta un’esperienza istituzionale di oltre 40 anni in vari campi tra cui gli idrocarburi e la sicurezza degli approvvigionamenti. 

Lorenzo Mottura è dal 2019 responsabile della Direzione Strategy & Corporate Development e da giugno 2021 è il Deputy Director della Divisione Strategy, Corporate Development & Innovation di Edison. Prima di entrare in Edison, ha lavorato per 7 anni in Boston Consulting Group, con focus prevalente su Energy e Industrial e ha cominciato la propria carriera lavorativa come ricercatore presso il von Karman Institute for Fluid Dynamics per poi passare in Agusta Westland (Leonardo).

 

Report di/par Claire-Emmanuelle Nardone, Lettrice di scambio Università degli studi di Torino

Version française

 

 

L’engagement des pays membres du G20 à viser la neutralité carbone à l’horizon 2050 vient compléter l’objectif d’une réduction des émissions de CO2 de 55% en 2030, fixé quelques mois auparavant par la Commission européenne.

Face à l’urgence climatique, au lendemain de la publication cette décision, quatre scientifiques français et italiens issus des sciences exactes et des sciences humaines dressent un état des lieux du processus de transition énergétique à l’échelle européenne et mondiale et offrent des éléments de réflexion pour tracer les chemins à parcourir, dans une perspective franco-italienne. La rencontre s’est tenue sous l’égide de l’Institut Français Italia, dans le cadre du cycle de conférences des Dialogues du Farnèse consacré cette année aux Nouvelles énergies. 

Elle a réuni Jean-Marie Tarascon, professeur au Collège de France et spécialiste du stockage de l’énergie, Gilberto Dialuce, président de l’ENEA (Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement durable), Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences et de l’environnement à l’EHESS et Lorenzo Mottura, directeur de la division Strategy, Corporate Development and Innovation chez Edison SpA.

Définir le nouveau mix énergétique

Les quatre orateurs ont souligné le caractère progressif de la transition à effectuer vers des énergies décarbonées. Réaliser cette transition suppose de s’appuyer sur un mix énergétique viable, basé sur la complémentarité des sources d’énergie.

Jean-Baptiste Fressoz a ainsi souligné le fait que « historiquement, les énergies ne sont pas dans des rapports de compétition entre elles, de substitution, mais de symbiose ». 

Jean-Marie Tarascon a mis en lumière, dans cette perspective, la complémentarité des batteries, dont son équipe de recherche tâche actuellement d’augmenter l’autonomie, la chargeabilité et l’écocompatibilité, vis-à-vis du flux d’énergie irrégulier produit par les sources d’énergies renouvelables.

Des technologies intégratives pourraient également combiner des technologies matures, telles que le pompage hydro-électrique, et un stockage électrochimique : certains projets de Edison, présentés par Lorenzo Mottura, illustrent cette possibilité. Il insiste, toutefois, sur la nécessité d’inclure le gaz naturel dans le mix énergétique, car « il faut adopter, affirme-t-il, l’idée d’un parcours à faire progressivement, en tenant compte de l’évolution des solutions disponibles ». 

Gilberto Dialuce  salue les signaux positifs que constituent les investissements opérés dans le domaine de la recherche par l’Etat italien. Il rappelle cependant la nécessité d’une continuité dans les choix politiques et de la prise en compte globale des risques structurels et des enjeux politiques liés à l’évolution du coût de l’énergie : « La transition, souligne-t-il, est un parcours difficile, complexe, qui demande des choix, qui demande aussi un changement dans la manière de vivre ».

Le nucléaire, une composante du mix énergétique

Selon les participants, le nucléaire peut contribuer à l’évolution vers des énergies décarbonées, en particulier grâce à son faible impact en termes d’émissions, rappelé par Jean-Marie Tarascon. Gilberto Dialuce met en lumière, à cet égard, le chemin différent de transition que devront parcourir la France et l’Italie, étant donné leur base énergétique différente, ainsi que le travail conjoint mené par l’ENEA avec les chercheurs français au sujet de la fusion, qui ouvre de nouvelles perspectives dans ce domaine. 

L’énergie nucléaire ne sera cependant, selon Lorenzo Mottura, qu’une composante du mix énergétique à développer. Jean-Baptiste Fressoz rappelle également qu’il s’agit d’une technologie peu présente, et de diffusion problématique, à l’échelle mondiale : un « trait de crayon » dans le panorama énergétique de la planète.

Prendre la mesure de l’urgence 

« Il y a des solutions, affirme Jean-Marie Tarascon, mais il y a encore des prérequis technologiques pour les trouver et le temps imparti aux chercheurs me semble très court. » 

Dans son sillage, Jean-Baptiste Fressoz alerte contre le « déni climatique » que pourrait constituer une confiance aveugle dans l’apparition à brève échéance de providentielles solutions technologiques. Il craint que la notion de « transition » ne soit, en cela, qu’une nouvelle « forme de désinhibition » permettant de passer outre l’inquiétude environnementale pour laisser place à la poursuite de la croissance économique. 

Comme Lorenzo Mottura, qui appelle à une réduction de la consommation énergétique, l’historien avertit : « Tant qu’on ne parle pas drastiquement et sérieusement de la question de la sobriété, on pourra retarder la catastrophe climatique, mais on ne l’évitera pas. »

 

Version italienne

 

 

L’impegno dei paesi membri del G20 di puntare alla neutralità del carbonio entro il 2050 completa l’obiettivo di una riduzione del 55% delle emissioni di CO2 entro il 2030, fissato qualche mese prima dalla Commissione europea.

Di fronte all’emergenza climatica, all’indomani della pubblicazione di questa decisione, quattro scienziati francesi e italiani delle scienze esatte e delle scienze umane hanno fatto il punto sul processo di transizione energetica su scala europea e mondiale e hanno offerto alcuni spunti di riflessione per tracciare i percorsi da seguire, in una prospettiva franco-italiana. L’incontro si è svolto sotto l’egida dell’Institut Français Italia, nell’ambito del ciclo di conferenze “Dialogues du Farnèse” dedicato quest’anno alle nuove energie. 

Hanno partecipato Jean-Marie Tarascon, professore al Collège de France e specialista dello stoccaggio di energia, Gilberto Dialuce, presidente dell’ENEA, Jean-Baptiste Fressoz, storico della scienza e dell’ambiente all’EHESS e Lorenzo Mottura, direttore Strategy, Corporate Development and Innovation di Edison SpA.

Definire il nuovo mix energetico

I quattro oratori hanno sottolineato la natura graduale della transizione verso l’energia decarbonizzata. La realizzazione di questa transizione richiede un mix energetico praticabile, basato sulla complementarità delle fonti energetiche.

Jean-Baptiste Fressoz ha sottolineato il fatto che «storicamente, le fonti di energia non sono in concorrenza tra loro o in sostituzione, ma in simbiosi». 

Jean-Marie Tarascon ha evidenziato, in questa prospettiva, la natura complementare delle batterie, la cui autonomia, caricabilità ed eco-compatibilità il suo team di ricerca sta lavorando per aumentare, in relazione al flusso irregolare di energia prodotta da fonti energetiche rinnovabili.

Le tecnologie integrative potrebbero anche combinare tecnologie mature, come l’idro-pompaggio, con lo stoccaggio elettrochimico: alcuni progetti di Edison, presentati da Lorenzo Mottura, illustrano questa possibilità. Ha insistito, tuttavia, sulla necessità di includere il gas naturale nel mix energetico, perché «dobbiamo adottare l’idea di un percorso graduale, tenendo conto dell’evoluzione delle soluzioni disponibili». 

Gilberto Dialuce ha accolto con favore i segnali positivi dati dagli investimenti fatti dal governo italiano nel campo della ricerca. Tuttavia, ha ricordato la necessità di continuità nelle scelte politiche e quella di prendere in considerazione i rischi strutturali e le questioni politiche legate all’evoluzione dei costi energetici: «La transizione», ha sottolineato, «è un processo difficile e complesso che richiede scelte e un cambiamento nel nostro stile di vita».

L’energia nucleare, una componente del mix energetico

Secondo i partecipanti, il nucleare può contribuire all’evoluzione verso un’energia decarbonizzata, in particolare grazie al suo basso impatto in termini di emissioni, come ha sottolineato Jean-Marie Tarascon. A questo proposito, Gilberto Dialuce ha evidenziato il diverso percorso di transizione che Francia e Italia dovranno seguire, date le loro diverse basi energetiche, così come il lavoro congiunto svolto dall’ENEA con i ricercatori francesi sul tema della fusione, che apre nuove prospettive in questo campo. 

Tuttavia, secondo Lorenzo Mottura, l’energia nucleare sarà solo una componente del mix energetico da sviluppare. Jean-Baptiste Fressoz sottolinea anche che questa tecnologia non è molto presente, e la sua diffusione è problematica, su scala globale: una «linea di matita» nel panorama energetico mondiale.

Prendere coscienza dell’emergenza climatica

«Ci sono delle soluzioni», dice Jean-Marie Tarascon, «ma ci sono ancora dei prerequisiti tecnologici per trovarle e il tempo a disposizione dei ricercatori mi sembra molto breve». 

Sulla sua scia, Jean-Baptiste Fressoz mette in guardia contro il «negazionismo climatico» che potrebbe costituire una fiducia cieca nella comparsa di soluzioni tecnologiche provvidenziali a breve termine. Teme che la nozione di «transizione» non sia altro che una nuova «forma di disinibizione» che permette di ignorare le preoccupazioni ambientali in favore di una crescita economica continua. 

Come Lorenzo Mottura, che invita a ridurre il consumo di energia, lo storico avverte: «Finché non parleremo drasticamente e seriamente della questione della sobrietà, potremo ritardare la catastrofe climatica, ma non la eviteremo».