Née en 1996, Evangeline Font vit et travaille à Marseille. Après un cursus en design textile, elle étudie à la Villa Arson où elle obtient son DNSEP en 2023. Elle est actuellement membre du programme écumes mis en place par Dos Mares et lauréate du prix Marguerite & Méthode Keskar. Son travail a été exposé à 100% EXPO à la Villette, à Sweet days of discipline au centre d’art de la Villa Arson curaté par Octopusnote et à l’exposition Notre belle part, La Relève7 dans le cadre du festival Parallèle à Marseille.
Evangéline développe une pratique pluridisciplinaire où les techniques artisanales de teinture naturelle et la sculpture traditionnelle (modelage/moulage/céramique) se mêlent au cœur d’installation aux allures d’espaces domestiques. Influencé par la science fiction des années 70 et la pensée féministe, elle s’intéresse à la manière dont le non-humain habite les lieux urbains et domestiques en proposant des espaces de réalités parallèle infectant notre lecture du réel. Sa recherche plastique explore la construction de nos imaginaires et de notre système de mémorisation par la création de narration visuelle suivant la méthodologie de construction de récit d’Ursula K. Le Guin et la discipline mémotechnique de Frances Yates, « L’art de la mémoire ».
«Quand j’étais petite, une famille de fourmis gambadait dans ma chambre est un projet de recherche et de création visant à brouiller notre perception du réel, parasitée par des récits dominants. Je m’intéresse à des formes de sociétés non humaines, notamment celles des fourmis, non pas comme métaphore, mais comme altérité réelle et vivante. Je cherche à désapprendre nos modèles humains, à les faire dérailler. À partir d’un souvenir d’enfance, une chambre partagée avec une famille de fourmis, compagnes silencieuses de mes rêveries, j’invente une symbiose imaginaire pour explorer d’autres façons d’habiter le monde. Le projet se construit par hybridation, entre récits, formes sensibles, matières et gestes inspirés du vivant, comme un laboratoire d’expériences à traverser.»
Opera Nova est un espace consacré à l’art créé par l’artiste Pietro Fortuna, qui abrite ses archives et l’association Antar APS.
Opera Nova propose de repenser la nature et la vie en dehors du conditionnement culturel d’une pensée anthropocentrique, en identifiant, notamment dans l’expérience singulière de l’art, les raisons qui inspirent ce défi. Avec la contribution d’artistes, de philosophes et de chercheurs dans les domaines humaniste et scientifique, Opera Nova entend développer un programme articulé par la création d’une série de formats pour analyser les pratiques et les connaissances, à partir d’une perspective qui réinterprète l’idée même d’expérience.
L’ambition d’Opera Nova est de développer des activités qui sont à la fois enracinées dans la région locale et de portée internationale, et de stimuler les nouvelles générations vers une compréhension plus profonde de la contemporanéité, en dépassant les stéréotypes et en élargissant les horizons culturels.