Université, recherche, innovation

L'enseignement supérieur français

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1- L’enseignement supérieur

2- Les universités

2.1- La formation « professionnelle »

2.2- La formation « générale »

2.3- Les crédits ECTS

2.4- Organisation des études

3- La particularité des études médicales

3.1- Organisation des études de médecine et d’odontologie

3.2- Spécialisation

3.3- Organisation des études de pharmacie

4- Les Grandes Écoles et écoles spécialisées

4.1- Écoles Normales Supérieures

4.2- Écoles de commerce et de gestion

4.3- Écoles d’ingénieurs

4.4- Instituts d’Etudes Politiques (IEP)

4.5- Écoles d’art

4.6- Écoles d’architecture

4.7- Autres écoles spécialisées   

5- Les doubles-diplômes et diplômes conjoints

 

1. l’enseignement supérieur français

Dans le droit fil de la Déclaration de la Sorbonne (1998) et de la Déclaration de Bologne (1999) visant à créer un Espace européen de l’enseignement supérieur, la France comme tous les pays signataires a fait évoluer l’architecture de son système et de ses formations universitaires. 47 pays sont désormais membres du Processus de Bologne.

Le Processus de Bologne a pour but de construire une Europe du savoir sur un modèle et des objectifs communs.

Deux types d’établissements composent le paysage de l’enseignement supérieur français : les universités, et les écoles (Grandes Écoles et écoles spécialisées), établissements privés ou publics accessibles par concours.

Contrairement aux pays anglo-saxons, la part de l’enseignement privé reste faible en France (inférieure à 15%).

 

2. Les universités

Les études universitaires sont des enseignements dispensés après le Baccalauréat, correspondant au diplôme italien de Maturità. Financées par l’État, les 70 universités publiques sont réparties sur tout le territoire.

Voir la Liste des universités françaises

Elles proposent aussi bien des parcours d’études à professionnalisation rapide que des formations générales, souvent plus longues, comme le montre le schéma ci-dessus.

2.1 La formation professionnelle

Le Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) et le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) sont des formations professionnalisantes qui durent deux ou trois ans. Le DUT, qui comporte quelques 25 spécialisations, se prépare dans un Institut Universitaire de Technologie (IUT), établissement de formation intégré à l’université, tandis que la préparation du BTS s’effectue au Lycée.

Après un BTS ou un DUT, il est possible de préparer une Licence professionnelle en un an, qui est caractérisée par la collaboration entre l’université et des entreprises.

2.2 La formation «générale»

L’enseignement universitaire français répond au schéma européen d’études supérieures issu du processus de Bologne. Il organise la formation étudiante selon trois diplômes successifs : Licence, Master, Doctorat (LMD). Aux deux premiers diplômes correspond un certain nombre de crédits (European Credit Transfer System, ECTS, appelés Crediti di Formazione Universitaria ou CFU en Italie).

2.3 Les crédits ECTS

Les crédits ECTS sont utilisés dans tous les pays de l’Union Européenne afin de sanctionner l’acquisition d’Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE a une valeur définie par l’établissement en crédits ECTS qui prend en compte le travail et l’assiduité de l’étudiant.

Afin de permettre une mobilité européenne – en termes de parcours de formation et de mobilité géographique – une référence commune est fixée correspondant à l’acquisition de 180 crédits pour le niveau Licence et de 120 crédits supplémentaires pour le niveau Master. Un semestre d’études validé vaut 30 crédits.

Ces crédits ECTS ont 3 caractéristiques. Ils sont :

  • Capitalisables : Toute validation d’UE entraîne l’acquisition définitive des crédits correspondants.
  • Transférables : Sous réserve de l’acceptation par l’équipe pédagogique, les crédits peuvent être transférés d’un parcours de formation à l’autre, d’un établissement à l’autre et permettent la validation de périodes d’études à l’étranger ou dans une autre université française.
  • Compensables : Les crédits s’obtiennent par acquisition de chaque UE constitutive du parcours ou par la compensation des UE d’un même semestre (sur la base de la moyenne générale des notes obtenues dans les UE pondérées par les coefficients).

2.4 Organisation des études

  • La Licence (Laurea Triennale) s’obtient après six semestres d’études.
  • Le Master (Laurea Magistrale), qui fait suite à la Licence, nécessite quatre semestres d’études. On distingue le Master de recherche, qui prépare essentiellement au Doctorat, et le Master professionnel, qui prépare une insertion directe dans le monde du travail.
  • Le Doctorat (Dottorato), qui implique la rédaction d’une thèse, s’obtient après trois nouvelles années d’études.

295 écoles doctorales assurent la formation à la recherche en étroite liaison avec plus de 1 200 laboratoires de recherche. Les écoles doctorales françaises sont depuis toujours très ouvertes à l’international : sur 67 000 doctorants en 2008, plus de 25 000 étaient des doctorants étrangers.

 

3. La particularité des études médicales

Les études de médecine, pharmacie et odontologie sont assurées par les universités qui fonctionnent alors en étroit partenariat avec des hôpitaux importants, les Centres hospitaliers universitaires (CHU).

La première année de médecine permet de se présenter à 4 concours distincts : médecine, odontologie, sage-femme, pharmacie. 80% des épreuves sont communes, les 20% restants portent sur des modules spécifiques.

3.1 Organisation des études de médecine et d’otonlogie

En France 44 universités assurent la formation médicale et 34 la formation odontologique. Les études de médecine nécessitent de 9 à 11 ans d’études, suivant la spécialisation choisie, celles d’odontologie de 6 à 8 ans. Chaque université organise, au terme d’une première année d’études ouverte à tous, un concours très sélectif (régi par un numerus clausus fixé chaque année) qui autorise ou non le passage en seconde année et le début de la formation médicale proprement dite. En fonction de son classement, l’étudiant pourra choisir entre médecine, odontologie ou encore s’orienter vers une formation de sage femme ou en pharmacie. Certaines universités prévoient en outre la préparation aux écoles de kinésithérapie et ergothérapie.

Une fois le concours obtenu, l’étudiant de médecine reçoit une double formation théorique et pratique au cours de laquelle il se familiarise aux différentes spécialisations médicales.

3.2 Spécialisation

Un second concours, national (encore appelé Épreuves Classantes Nationales), permet à l’étudiant de choisir, au terme de la sixième année, sa spécialisation. Il effectuera alors de trois à cinq ans d’Internat, avant de soutenir une thèse de médecine qui sanctionnera la fin de ses études et lui donnera la possibilité d’exercer comme médecin.

En ce qui concerne les études d’odontologie, l’étudiant peut choisir, au terme des cinq premières années d’études, de faire un internat dans un CHU (trois ans) ou bien d’opter pour un troisième cycle bref (un an).

3.3 Organisation des études de pharmacie

En France, les études de pharmacie durent de 6 à 9 ans ; 23 universités assurent la formation. Comme pour les études médicales et d’odontologie, un concours, très sélectif, sanctionne la première année d’étude. La durée du troisième cycle dépend de la spécialisation choisie, les étudiants pouvant opter pour trois ans d’internat ou pour un cycle bref d’un an, au terme de leurs six premières années de formation.

Pour en savoir plus sur les études de médecine en France, consulter le site de l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) ainsi que la page de Campus France Italie consacrée aux études de médecine.

Notes :

  • Modalités d’inscription aux Epreuves Classantes Nationales (concours de l’Internat en médecine) pour les non ressortissants français

Sur le concours et les conditions d’admission, la page de référence à consulter est celle du Centre National de Gestion des praticiens hospitaliers, des directeurs d’hôpitaux, des concours et des examens (cliquer notamment sur Décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l’organisation du troisième cycle des études médicales , qui précise les conditions du concours et l’organisation des études).

Pour les ressortissants des pays membres de l’UE et assimilés

Les étudiants inscrits en sixième année d’études médicales dans leur pays peuvent s’inscrire aux Épreuves Classantes Nationales au même titre que les étudiants français.

Attention : vous devez impérativement être encore inscrit en sixième année d’université pour être autorisé à passer le concours.

Il existe par ailleurs un concours spécial de l’internat médical à titre européen pour les ressortissants des pays membres de l’UE et assimilés exerçant déjà la fonction de médecin dans leur pays d’origine depuis au moins trois ans. Plus d’informations ici.

Pour les non ressortissants de l’UE, il existe un concours pour les médecins étrangers

Plus d’informations ici.

  • Modalités d’accès au troisième cycle d’études médicales pour les non ressortissants français

Les ressortissants des pays membres de l’UE et assimilés peuvent accéder au troisième cycle des études médicales à condition d’avoir suivi une formation médicale comprenant au moins six années d’études ou 5 500 heures d’enseignement théorique et pratique dispensées dans une université ou sous la surveillance d’une université. Ils doivent adresser au directeur général du Centre national de gestion, avant l’organisation de la procédure de choix des internes, une attestation émanant de leur établissement d’enseignement d’origine précisant que la formation suivie et le titre, certificat ou diplôme qu’ils ont obtenu donne accès, dans leur pays, à une formation de médecin spécialiste. Ces pièces doivent être rédigées en français ou, à défaut, être accompagnées d’une traduction effectuée par un traducteur assermenté.