A l’occasion de la sortie de Il mondo è sessuato Femminismo e altre sovversioni (Nottetempo, 2019) - La Sexuation du monde (Presses de Sciences Po, 2016).
Toutes les femmes sont citoyennes, certaines sont artistes.
Peut-on comparer la citoyenne et l’artiste à l’homme ? Oui. Ont-elles été impliquées à la fois dans la politique et dans l’art ? Oui.
A l’aube de l’ère démocratique, qui a commencé avec la Révolution française, ces déclarations ont cependant été source de controverse et de débat : les femmes doivent s’occuper de la famille, et non de la cité (ce qui revient à dire le privé et non le politique) ; elles sont la muse et non le génie, disaient des hommes qui ne passaient pourtant pas pour être réactionnaires. Deux cents ans plus tard, nous en discutons encore.
Geneviève Fraisse s’entretiendra avec Annarosa Buttarelli, la traductrice de son livre La Sexuation du monde, et Elettra Stimilli, philosophe à l’Université de Rome La Sapienza, membre depuis 2013 du Centre d’Études des Normes Juridiques Yan Thomas de l’EHESS à Paris. En 2011, Elettra Stimilli a publié Il debito del vivente. Ascesi e capitalismo (Prix Feronia pour les Essais 2013) chez Quodlibet où elle dirige les rubriques Philosophie et Politique et MaterialiIT. Elle est membre du comité de direction de la revue Filosofia Politica (Il Mulino).
Organisé par : Maria Leonardi, Edizioni Nottetempo, en collaboration avec Marcella Cossu, GNAM et avec le soutien de l’Institut français Italia
- Geneviève Fraisse est philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS. Cofondatrice de la revue Les Révoltes Logiques avec Jacques Rancière, elle a travaillé auprès du Premier ministre, Lionel Jospin, entre 1997 et 1998, en tant que déléguée interministérielle aux droits des femmes et pensée féministe, dont La Différence des sexes (PUF, 1996) et La Sexuation du monde. Réflexions sur l’émancipation (Presses de Sciences Po, 2016).
