Débat d'idées

L’intelligence des machines

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DANS LE CADRE DES «DIALOGUES DU FARNÈSE»


Barbara Caputo, informaticienne, Luisa Damiano, philosophe, Jean-Gabriel Ganascia, informaticien et philosophe.


Les machines intelligentes pourront-elles un jour contrôler les êtres humains ? Utiliseront-elles les données pour les manipuler ?

Ces préoccupations, traitées dans les romans de science-fiction, sont de plus en plus d’actualité aujourd’hui et nous amènent à réfléchir de manière plus approfondie si l’on considère les progrès réalisés dans le domaine des technologies. Grâce à des programmes de plus en plus perfectionnés, les machines intelligentes sont capables d’apprendre par elles-mêmes, grâce à l’analyse d’énormes quantités de données que nous produisons quotidiennement.

L’intelligence artificielle peut reconnaître des images et des sons, orienter un véhicule, identifier un risque. Devrions-nous nous préoccuper de leurs capacités et freiner leur développement ? Ou les considérer comme des outils permettant d’améliorer notre qualité de vie au même titre que les autres progrès scientifiques et technologiques ?

Les chercheurs invités à cette rencontre se sont intéressés aux nouveaux défis de l’intelligence artificielle et tenteront de répondre à ces questions.


Organisé par : l’Institut français Italia


  • Barbara Caputo est professeure au Département d’Automatisation et d’Informatique de l’Ecole Polytechnique de Turin et chercheuse à l’Institut Italien de Technologie. Spécialiste de robotique, elle a obtenu en 2014 la prestigieuse subvention «Starting Grant» du Conseil européen de la recherche, grâce à un projet visant à développer la théorie et les algorithmes nécessaires pour permettre aux robots d’apprendre directement des informations sur Internet et d’être ainsi capables d’effectuer des actions et même de reconnaître des objets jamais vus auparavant.
  • Luisa Damiano enseigne la philosophie des sciences à l’Université de Messine. Elle s’occupe principalement de philosophie de l’esprit et des sciences cognitives, de philosophie des sciences et des technologies émergentes, et d’épistémologie des sciences artificielles. En 2016, elle a publié avec Paul Dumouchel Vivre avec les robots. Essai sur l’empathie artificielle, Seuil, traduit en 2019 chez Raffaello Cortina Editore sous le titre Vivere con i robot. Saggio sull’empatia artificiale. 
  • Jean-Gabriel Ganascia est Président du Comité d’éthique du CNRS. Informaticien spécialisé en intelligence artificielle, il est membre de l’Institut universitaire de France et enseigne à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) où il dirige l’équipe Acasa (Agents cognitifs et apprentissage symbolique automatique) du laboratoire d’informatique LIP6. Ses sujets de recherche actuels portent sur l’apprentissage machine, la fouille de textes, le versant littéraire des humanités numériques et l’éthique computationnelle. Il est membre de la Cerna, la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche dans les sciences du numérique de d’Allistene (Alliance des sciences et technologies du numérique).