L’homme et la nature, une relation tourmentée
Organisé dans le cadre de Cultivons notre jardin – Nouveau cycle de rencontres italo-françaises sur le monde de demain – Gênes
En domestiquant le feu il y a plus d’un million d’années, l’homme a cessé d’être uniquement un animal. C’est aussi à partir de là qu’est née une de ses préoccupations majeures : d’entretenir ce feu constamment et en toutes circonstances. Cette obsession ne nous a jamais quittés, comme il le faudrait pourtant si nous voulons aborder de manière raisonnée et résolue nos préoccupations en matière d’environnement. Quand admettrons-nous notre irresponsabilité actuelle et notre culpabilité face à ce que nous léguons à nos descendants ? Nous devons faire face à une nouvelle époque, qui se définit par une économie du profit ayant pour conséquence de détruire la nature, par une économie ayant pour maître mot la croissance infinie dans un monde fini. Si l’on assiste aujourd’hui à une prise de conscience certes généralisée - et la ratification rapide des Accords de Paris en est la preuve même – faisons-nous véritablement tout ce que nous pouvons pour mettre fin à la dégradation globale de notre planète ?
- Gilles Bœuf est biologiste et professeur à l’Université Sorbonne Université (ex Pierre et Marie Curie). Il effectue ses recherches au sein du Laboratoire Arago à Banyuls-sur-Mer, qui portent sur la biodiversité et sur la physiologie environnementale. Il a été titulaire de la Chaire de « Développement durable – Environnement, Énergie et Société » du Collège de France en 2013-2014, Président du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris de 2009 à 2015 et conseiller scientifique du ministre de l’Environnement français de 2015 à 2017.
Organisé par : Fulvia Mangili (Associazione Festival della Scienza), en collaboration avec l’Institut français Italia.