14/9 - 15/10/2022
La Nouvelle Vague
de RAYMOND CAUCHETIER
Vernissage 14/9 à 18h
en présence de
Madame Kaoru Cauchetier
Anais Ginori Association Palatine
Marco Russo Président Tempi Moderni
Maria Paola Cioffi Directrice Organizative Tempi Moderni
Alfonso Amendola Prof. Associato di Sociologia dei processi culturali e comunicativi Università degli Studi di Salerno, Direttore Scientifico di Tempi Moderni
La Nouvelle Vague de Raymond Cauchetier
« La photo ne s’apprend pas. Elle se ressent. » Raymond Cauchetier (1922-2021)
Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo qui descendent les Champs Elysées bravant tous les codes du cinéma, c’est lui ; Jeanne Moreau qui court libre sur la passerelle avec Jules et Jim, c’est toujours lui ; et c’est grâce à lui que nous pouvons voir et revoir ce Truffaut heureux qui réinvente L’amour à vingt ans filmant penché à une fenêtre : lui, c’est Raymond Cauchetier. Son nom est demeuré presque inconnu pendant des décennies, mais le regard qu’il posa sur ces jeunes turcs qui faisaient leur révolution dans les rues de Paris, est connu de tous. Parisien du 12ème arrondissement, mort en février 2021 à 101 ans, Cauchetier a été dans une de ses innombrables vies « le » photographe de la Nouvelle Vague.
Il est l’auteur d’images qui sont parmi les plus iconiques de l’histoire du cinéma et pourtant il devint photographe de plateau par hasard. Il avait été résistant puis soldat de l’Armée de l’Air, s’était retrouvé en Indochine en 1951, appelé à organiser le réseau des officiers de presse. Pour illustrer un album photo destiné au personnel des unités aériennes, il avait acheté son premier Rolleiflex et appris à le manier. Rentré à Paris en espérant pouvoir travailler pour le glorieux Paris Match, il se retrouve sur les Champs Elysées au mois d’août 1959 à côté de Jean-Luc Godard qui tourne A bout de souffle. Il cache avoir appris la photo en tant que correspondant de guerre, mais pratique sur le tournage son style de chasseur d’image.
Au contraire de ses collègues, photographes fantômes qui se positionnaient à côté de la caméra, reproduisant un photogramme avant de disparaître illico, Cauchetier met en scènes les acteurs, espionne les réalisateurs, les figent pendant qu’ils écrivent le scénario sur une table de café, tournant caméra en main, ou la cachant dans un chariot de la poste parmi les passants, dictant en direct les dialogues aux acteurs.
Il les observe avec une telle attention qu’il devient lui-même réalisateur de romans-photos. Il écrit les scénarios, dirige les acteurs, invente même une nouvelle méthode d’éclairage, avec la réflexion des flashs dirigés vers les murs. “Une méthode fidèlement reprise pour les tournages des films de la Nouvelle Vague - disait-il - et les critiques, qui n’ont jamais feuilleté un roman-photo, ont crié au génie”.
Belmondo et Seberg n’ont jamais été filmés par Godard de face, il les cadrait de dos. Leur promenade sur les Champs Elysées se souriant, insufflant dans l’époque un vent nouveau d’insouciance, rébellion et liberté, nous la devons à Cauchetier. Avec cette rétrospective, nous le remercions.
Première exposition consacrée à Raymond Cauchetier depuis sa disparition, « La Nouvelle Vague de Raymond Cauchetier », est présentée par l’Association Palatine, qui œuvre à la relance des échanges culturels entre villes en Europe et qui organise Dolcevita-sur-Seine, la fête du jumelage Paris-Rome.
Cette exposition a déjà été présentée à Rome à Nouvelle Vague sul Tevere, pendant romain de Dolcevita-sur-Seine dans le cadre de L’Isola del Cinema.
dal 22 settembre / Salerno, Palazzo Fruscione
RAYMOND CAUCHETIER
- Retrospettiva completa -
a cura dell’Associazione culturale Tempi Moderni
Concerto sinfonico inaugurale presso Teatro Verdi di Salerno / 22 sett - ore 20
Per saperne di più:
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fb Tempi Moderni
